Mise à jour le 23 mai 2025
L’avenir de vos enfants se construit au quotidien, et dès leur plus jeune âge. Qu’il s’agisse d’anticiper les frais liés aux études, de veiller à leur bien-être ou de leur transmettre des repères solides, chaque geste compte pour les aider à s’épanouir. PRÉVOIR vous éclaire.
Anticiper pour mieux sécuriser leur avenir
Au fil du temps, les besoins des enfants évoluent. À l’adolescence, certains deviennent plus concrets : études, loisirs, permis de conduire, indépendance… autant d’enjeux qui impliquent souvent un budget important. Anticiper ces dépenses permet d’alléger les contraintes financières et de sécuriser certaines étapes de leur vie.
L’épargne progressive pour leur construire un premier capital
Quand on pense à l’avenir de son enfant, il vaut mieux agir le plus tôt possible. Même avec de petites sommes, commencer à épargner dès la naissance permet de lui constituer un premier patrimoine financier.
L’un des leviers les plus simples à instaurer dans son quotidien de parent, c’est l’épargne régulière. Mettre de côté 20, 30 ou 50 euros par mois, dès la naissance d’un enfant ou dès ses premières années peut sembler modeste, mais sur 10 ou 15 ans, ce petit effort devient significatif.
Par exemple, épargner 30 € par mois pendant 15 ans représente déjà un capital brut de 5 400 €, sans compter les éventuels intérêts générés selon le type de placement choisi. Cette somme peut être un réel soutien pour votre enfant, elle pourrait couvrir des frais d’inscription dans une école, l’achat d’un ordinateur portable pour ses études ou encore, prendre en charge son permis de conduire.
Bon à savoir : cette approche présente un avantage clé : elle repose sur la régularité et non pas sur un effort financier à effectuer ponctuellement, selon des montants choisis.
Il existe différents contrats d’épargne accessibles pouvant intégrer cette épargne programmée sur le long terme. Le Livret A, le Livret Jeune (à partir de 12 ans), ou encore le Plan Epargne Logement (PEL) peuvent convenir selon les objectifs recherchés. Ces produits d’épargne sont simples, sécurisés et sans frais.
Le Livret A est souvent le premier choix des parents. Il est accessible dès la naissance de l’enfant et offre une rémunération garantie à 2,4 % en 2025, sans frais ni fiscalité, et un plafond de dépôt de 22 950 €1.
Le Livret Jeune, quant à lui, est destiné aux adolescents de 12 à 25 ans. Il propose une rémunération attractive, souvent supérieure à celle du Livret A, avec un plafond de 1 600 €2. Tout comme le Livret A, il est exonéré d’impôts et de prélèvements sociaux.
Le Plan Epargne Logement est un produit d’épargne réglementé qui permet de bénéficier, sous certaines conditions, d’un prêt épargne logement. Il peut être particulièrement utile pour préparer un futur projet immobilier, bien que les fonds soient bloqués pendant quatre ans au minimum. Il offre une rémunération fixe de 1,75 % pour les plans ouverts à partir du 1er janvier 20253.
L’assurance-vie constitue également un outil d’épargne intéressant pour les enfants. Elle offre une fiscalité avantageuse et permet de diversifier les investissements.
Le saviez-vous ? Ces dispositifs d’épargne peuvent être combinés selon les projets visés ou les horizons de placement.
> Pour en savoir davantage sur les comptes d’épargne disponibles : Quels sont les différents comptes d'épargne ?
Encourager l’autonomie financière de l’enfant
L’épargne peut également jouer un rôle éducatif car elle peut servir à sensibiliser l’enfant à la gestion de son propre argent, en fonction de son âge et de sa maturité.
Dès l’adolescence, certains parents choisissent d’attribuer un petit budget mensuel à leur enfant, qu’il gère ensuite en autonomie pour ses loisirs, ses vêtements ou ses sorties. Cette approche leur permet d’avoir les premiers réflexes liés à la gestion d’un budget, selon leurs besoins, leurs envies ou pour planifier une importante dépense future.
Par ailleurs, l’ouverture d’un compte bancaire pour mineur avec une carte bleue associée est souvent proposée dès 12 ans dans les établissements bancaires. Encadré par les parents, ce compte permet à l’adolescent de se familiariser avec les opérations bancaires courantes (dépôts, retraits, virements) dans un cadre sécurisé.
Bon à savoir : certains établissements bancaires proposent des cartes à contrôle de solde ou à autorisation systématique adaptées aux plus jeunes.
En apprenant à gérer un petit capital, l’enfant ou adolescent se familiarise avec les mécanismes de l’épargne, de la dépense mais aussi avec la notion de responsabilité financière, particulièrement abordée avec les parents.
Le saviez-vous ? 64 % des 15-17 ans se déclarent intéressés pour mieux comprendre ce qu’est un placement, un crédit, une assurance ou un moyen de paiement4.
À partir de 16 ans, certains jeunes souhaitent se lancer dans un petit job d’été, faire du baby-sitting ou donner des cours particuliers, c’est souvent leur première source de revenus personnels. Savoir comment répartir cet argent entre dépenses immédiates, épargne et projets est essentiel, et cela passe par une bonne éducation financière. Dans ce type de situation, les parents peuvent accompagner en donnant les clés pour les méthodes de répartition : par exemple, 50 % à dépenser, 30 % à épargner et 20 % à conserver pour un projet en particulier.
Initier à la gestion de l’argent dès le plus jeune âge est un avantage important car sur le long terme, il permet d’éviter aux jeunes de se sentir démunis notamment au moment du premier salaire et des premières factures à payer.
Préparer les grands projets de vie
Préparer l’avenir, ce n’est pas seulement penser aux premières dépenses, c’est aussi accompagner son enfant dans la construction de ses premiers projets personnels. Etudier à l’étranger, passer des concours dans de grandes écoles, partir en mission humanitaire, créer son entreprise, acheter son premier logement… de nombreux projets qui peuvent devenir concrets à condition d’avoir les moyens financiers nécessaires.
Les jeunes générations sont de plus en plus conscientes de l’importance d’aligner leurs projets à leurs valeurs et ressources financières dont ils disposent. En revanche, ces jeunes peuvent être freinés par la précarité étudiante, les inégalités d’accès aux études ou à l’emploi et un coût de la vie croissant.
Bon à savoir : En 2023, le coût de la vie étudiante augmentait de 6,47 %5. Face à cette hausse, bénéficier d’une épargne dédiée est un véritable coup de pouce.
Dans ce contexte, disposer d’une épargne dédiée aux projets de vie devient essentielle car elle permettra de faciliter leur réalisation.
> Pour en savoir davantage : Qu’est-ce qu’une rente éducation ?
Par ailleurs, les projets à anticiper ne se limitent pas seulement aux frais de scolarité ou aux dépenses liées aux études. Un jeune adulte, qu’il parte étudier à l’étranger, dans une grande école ou dans une formation spécialisée devra aussi faire face à des coûts annexes.
Texte descriptif : avant de partir faire ses études à l’étranger, un étudiant doit penser à différents coûts : logements et charges locatives, transports, assurance santé, alimentation, téléphonie et internet mobile, frais d’installation, billets d’avion et dépenses imprévues.
En tant que parents, vous jouez un rôle clé dans la vie de vos enfants, notamment en les aidant à identifier leurs projets de vie dès le plus jeune âge et en les préparant. Les sensibiliser à l'importance d'avoir une bonne préparation financière est indispensable. Ces projets peuvent être de nature différente : partir étudier à l’étranger, acheter sa première voiture, ou encore démarrer un premier emploi.
En incitant les enfants à définir leurs objectifs et à évaluer le coût de ces projets, les parents les aident à prendre conscience de l’importance d’une gestion financière responsable. Il ne s’agit pas seulement d’épargner, mais aussi de savoir évaluer les priorités, de différencier les envies des besoins et de planifier en conséquence.
> Comment protéger ses enfants ?
Miser sur la santé pour bâtir leur avenir durablement
Donner à son enfant les moyens de réussir réside également dans sa santé physique, mentale et sociale. Lui permettre de s’épanouir, de se construire et de faire face aux aléas de la vie, c’est optimiser son avenir sur le long terme.
Ancrer les bons réflexes pour prendre soin de leur santé
De nombreuses habitudes de santé se construisent tôt dans la vie de l’enfant et influencent directement la qualité de vie qu’il pourrait avoir à l’âge adulte. Une activité physique régulière, une alimentation variée, un sommeil réparateur et un rapport sain aux écrans sont des piliers indispensables au bon développement des enfants. Les bonnes habitudes s’adoptent le plus souvent dès l’enfance.
La sédentarité des jeunes progresse et face à ce phénomène, marcher pour aller à l’école, jouer au parc, pratiquer un sport en club ou danser à la maison sont autant de moyens de bouger régulièrement. Pratiquer une activité physique régulière contribue à renforcer les os, prévenir le surpoids, améliorer la concentration et réduire l’anxiété.
Le saviez-vous ? Selon l’ONAPS (Observatoire national de l’activité physique et de la sédentarité), seuls 37 % des enfants de 6 à 10 ans et 27 % des adolescents de 11 à 14 ans atteignent les recommandations de l’OMS, soit au moins 60 minutes d’activité physique par jour.
> Pourquoi faut-il pratiquer du sport ?
L’alimentation joue elle aussi, un rôle déterminant dans la santé de l’enfant. En effet, une alimentation déséquilibrée peut augmenter le risque de maladies chroniques à l’âge adulte (diabète, maladies cardiovasculaires, etc.). Impliquer les enfants dans la préparation des repas, leur apprendre à choisir des produits simples et éviter les excès de sucres et aliments transformés leur offrira un rapport plus sain à la nourriture.
> Découvrez nos éclairages : Idées de recettes rapides : aliments de saison
Souvent négligé chez les plus jeunes, le sommeil est tout aussi important. Il conditionne la mémoire, l’humeur, l’immunité et la capacité d’attention. Des rythmes irréguliers, une surexposition aux écrans et le stress perturbent le repos des plus jeunes et à terme, nuisent à leur apprentissage et à leur équilibre émotionnel.
Le saviez-vous ? Selon l’INSERM, un enfant âgé de 6 à 12 ans a besoin de 9 à 12 heures de sommeil par nuit6. En instaurant des routines apaisantes le soir, en limitant les écrans avant le coucher et en maintenant des horaires réguliers, vous l’aidez à mieux dormir… et donc à mieux grandir. Une bonne nuit de sommeil est souvent le premier facteur de bien-être pour votre enfant.
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Agir pour leur santé mentale, dès le plus jeune âge
La santé mentale chez l’enfant est aujourd’hui reconnue comme étant un pilier fondamental à son bon développement. Elle influe sur sa capacité à apprendre, à interagir avec les autres, à gérer ses émotions et à se projeter dans l’avenir.
Les causes d’une santé mentale en déclin chez l’enfant sont multiples ; il peut y avoir la pression scolaire, l’isolement, l’exposition précoce aux écrans et aux réseaux sociaux, les séparations parentales, la précarité ou encore le manque de repères. Les enfants peuvent être concernés dès leur plus jeune âge.
Bon à savoir : 8,3 % des enfants de 3 à 6 ans présentent au moins un type de difficultés de santé mentale ayant des conséquences sur leur vie quotidienne7.
Ainsi, dès les premières années, il est essentiel de construire un environnement qui favorise la stabilité émotionnelle et la confiance en soi. Offrir un cadre rassurant et les encourager dans ce qu’ils entreprennent leur permettra de se sentir en sécurité et valorisé.
Rester attentif aux signes de souffrance psychologique est essentiel. Changement de comportement soudain, isolement, agressivité, perte d’appétit ou baisse brutales de résultats scolaires doivent alerter. Et dans ces situations, solliciter des professionnels de santé ou les équipes pédagogiques devient indispensable pour le bien-être des enfants. Ce soutien extérieur pourra l’aider à nommer les émotions qu’il ressent.
Enfin, les enfants ont aussi besoin de temps libre, de jeu et de déconnexion car c’est dans ces moments que leur équilibré intérieur est préservé et le fait de les occuper limite les pensées intrusives négatives. Prendre soin de leur santé mentale c’est les accompagner pour bâtir plus tard une vie adulte épanouie, sans traumatisme d’enfance.
L’environnement affectif est important. Être présent, à l’écoute, offrir un cadre stable et rassurant, valoriser l’enfant sans surprotection : ces gestes simples favorisent une construction émotionnelle solide. Les échanges quotidiens, même courts, sont des moments privilégiés pour lui permettre de mettre des mots sur ce qu’il vit, sans jugement.
Les accompagner dans leur construction personnelle
Préparer l’avenir de ses enfants, c’est aussi leur donner des outils pour devenir des adultes autonomes, équilibrés et capables d’affronter les aléas de la vie. Cela passe autant par l’éducation, le dialogue, la transmission de valeurs que par la mise en place de protections concrètes pour leur avenir.
Les protéger des imprévus
Être parent, c’est aussi penser à ce qui pourrait arriver demain et face à cela, anticiper les imprévus permet de mieux protéger ses enfants.
Un accident domestique, une maladie, une hospitalisation imprévue… de nombreux événements peuvent bouleverser l’équilibre familial et impacter le quotidien des enfants. En effet, ils peuvent ensuite se retrouver dans des situations de fragilité émotionnelles. Dans ces moments-là, c’est toute l’organisation de la vie de famille qui peut être impactée.
En anticipant ces situations, il est possible d’assurer la continuité de la vie familiale et d’alléger le poids de ces épreuves pour que l’enfant continue à grandir dans un environnement rassurant. Pour un enfant, ces bouleversements peuvent aussi générer un sentiment d’insécurité, d’incompréhension ou de solitude, surtout s’ils s’inscrivent dans la durée.
Le saviez-vous ? Selon l'INSERM, près d’un enfant sur dix en France est confronté chaque année à un changement majeur dans sa vie familiale lié à un accident, une séparation, une maladie ou un décès.
Anticiper ces situations permet de limiter les répercussions émotionnelles et pratiques de ces événements sur leur développement. Les solutions mises en place n’enlèvent pas la douleur d’une épreuve mais allègent les conséquences pour permettre à un enfant de rester centré sur son apprentissage, son évolution et son épanouissement.
En cas d’imprévus, un contrat de prévoyance familiale peut offrir un véritable soutien au quotidien grâce à des services d’assistance pensés pour toute la famille. Selon les garanties choisies, il est possible de bénéficier d’une aide-ménagère, de la garde des enfants, petits-enfants ou parents dépendants, de la livraison de repas ou de médicaments, ou encore d’un accompagnement psychologique.
Des solutions sont aussi prévues pour la garde ou le transport des animaux domestiques, ainsi que pour l’aide au retour à l’emploi. En cas de besoin, les démarches administratives sont facilitées grâce à un accompagnement personnalisé et la mise à disposition de courriers types. Certains contrats incluent également des protections spécifiques pour les enfants, comme une assistance en cas de cyberharcèlement ou de violences scolaires.
> Retrouvez nos conseils : Qu’est-ce que la prévoyance familiale ?
Transmettre des repères et encourager l’autonomie.
L’autonomie et les repères sont des piliers essentiels qui permettent à un enfant de grandir dans un environnement stable et rassurant.
Dès les premières années, des gestes simples contribuent à cette prise d’autonomie : ranger ses affaires, apprendre à s’habiller seul, aider à mettre la table… ces petits gestes du quotidien sont des étapes importantes dans la vie de l’enfant car ils lui permettent de prendre davantage confiance en lui. Ils montrent à l’enfant qu’il est capable d’agir par lui-même, de faire des choix seul et de prendre soin de son environnement.
Par ailleurs, les routines, les règles instaurées à la maison, les traditions ou les horaires sont des repères qui offrent un cadre sécurisant, qui mettent l’enfant en confiance et qui lui permettent de mieux gérer son temps, d’anticiper certains événements et de comprendre ce qu’on attend de lui.
Encourager l’autonomie, c’est aussi lui apprendre à gérer ses émotions, accepter la frustration et tirer des leçons de ses décisions. En devenant capable de formuler ses préférences, de faire des choix et d’être capable d’en assumer les conséquences, l’enfant construit au fil du temps son indépendance psychologique et quotidienne. Il comprend que l’autonomie ne se résume pas à être seul mais plutôt à avoir la capacité de demander de l’aide sans crainte et sans avoir honte, notamment quand il est en difficulté.
En grandissant ces apprentissages évoluent et à chaque nouvelle étape, l’enfant apprend à prendre des décisions, à assumer ses choix et à développer son sens des responsabilités. L’important n’est pas forcément de réussir du premier coup mais plutôt d’expérimenter en étant soutenu. La présence des parents est essentielle pour conseiller, rassurer et encourager.
D’autre part, les repères transmis à travers les valeurs familiales ; respect, solidarité, honnêteté, écoute ou encore tolérance aideront l’enfant à se positionner face aux autres et à agir de manière plus positive. Comme l’autonomie, ils permettent à l’enfant de s’exprimer librement, d’aborder des sujets sensibles et de favoriser leur construction, autour d’un esprit plus critique, curieux et confiant. Pouvoir parler librement, poser des questions, exprimer ses douleurs sans craintes du jugement permettent à l’enfant de se construire en apprenant à mieux se connaître et d’obtenir les clés pour affronter ensuite les défis de l’adolescence et de l’entrée dans la vie adulte.
Le saviez-vous ? Les enfants à qui l’on confie des responsabilités adaptées à leur âge développent de meilleures compétences sociales et font preuve de davantage de persévérance face aux difficultés scolaires.
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(1) SERVICE-PUBLIC.FR, « Livret A : quelle réglementation pour le plafond de versement », 2025
(2) SERVICE-PUBLIC.fr, « Livret Jeun », 2025
(3) MON MARCHÉ IMMOBILIER, « PEL : guide complet 202 », 2025
(4) BANQUE DE FRANCE, « Communiqué de presse : La culture financière des Français s’améliore progressivement d’après de nouvelles études menées par la Banque De Franc », 2023
(5) UNEF, « Enquête sur le coût de la vie étudiant », 2023
(6) INSERM, «Sommeil : faire la lumière sur notre activité nocturn », 2024
(7) SANTÉ PUBLIQUE France, « Santé mentale des enfants de 3 à 6 ans : Santé publique France publie de nouveaux résultats de l’étude Enabe », 2024