Mise à jour le 12 septembre 2025
Entre réunions, appels et échéances, les journées de travail peuvent parfois sembler interminables. Pourtant, il existe une solution simple et efficace pour recharger ses batteries : la micro-sieste. Elle favorise la concentration, réduit le stress et ainsi, préserve votre santé. La micro-sieste s’impose aujourd’hui comme un véritable outil de bien-être au travail. PRÉVOIR vous explique comment faire.
Pourquoi intégrer la micro-sieste dans sa routine professionnelle ?
La micro-sieste n’est pas qu’un simple moment de détente, c’est un allié de prévention des risques professionnels. Elle constitue une stratégie efficace pour préserver son énergie au travail, renforcer sa vigilance et protéger sa santé.
Des bénéfices sur la concentration et la mémoire
Après plusieurs heures de travail, la fatigue peut se ressentir : entre baisse de concentration ou sensation d’épuisement. Intégrer la micro-sieste dans son quotidien permet de répondre aux signaux de fatigue avant qu’ils n’affectent la performance ou le bien-être. Voici une liste de tous les bienfaits de la micro-sieste :
- Relance de la mémoire : une micro-sieste, même de 10-20 minutes permet de relancer la mémoire de travail et de faciliter l’apprentissage de nouvelles données. Le cerveau est ainsi mieux préparé à retenir et traiter efficacement les informations.
- Diminutions des erreurs liées à la fatigue : la micro-sieste diminue le risque de commettre des erreurs liées à la fatigue, souvent entraînée par des tâches répétitives ou techniques. Elle améliore la concentration et la précision limitant les erreurs ou oublis.
- Réduction de la somnolence après les repas : faire une micro-sieste permet de diminuer la sensation de fatigue ressentie après le déjeuner. Elle favorise la productivité et la vigilance.
En quoi la micro-sieste contribue-t-elle à réduire le stress ?
Le stress chronique peut impacter l’efficacité mais également la santé mentale et physique. C’est pour cela que la micro-sieste est essentielle pour déconnecter et relâcher la tension. Prendre quelques minutes permet de réduire la production de cortisol (hormone du stress) et ainsi mieux gérer les situations complexes ou de pression. La micro-sieste permet de :
- Prévenir l’accumulation du stress : se reposer quelques minutes dans la journée évite que la pression ressentie ou la tension ne s’accumule et affecte le sommeil nocturne. Faire une micro-sieste favorise l’équilibre émotionnel et réduit la fatigue mentale.
- Amélioration de l’humeur : une courte pause régénératrice favorise un meilleur état d’esprit et améliore la patience et la tolérance lors d’interactions avec les collègues.
- Meilleure régulation émotionnelle : elle aide à mieux gérer ses émotions et réactions face à des situations qui peuvent être stressantes.
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Un outil de prévention des risques de santé
Le manque de sommeil augmente le risque de maladies cardiovasculaires, d’épuisement professionnel ou encore de troubles métaboliques. Intégrer la micro-sieste dans son quotidien professionnel aide à limiter ces risques et à maintenir une énergie tout au long de la journée. Il existe d’autres effets positifs de la micro-sieste sur la santé :
- Limite les déséquilibres hormonaux liés au stress : une pause permet de réduire la sécrétion excessive du cortisol, l’hormone du stress, et favorise la production de mélatonine, l’hormone du sommeil. Elle contribue alors à stabiliser l’humeur et prévient la fatigue chronique
- Prévient l’épuisement professionnel : quelques minutes de repos suffisent pour se recentrer et mieux gérer la charge mentale quotidienne. Les micro-siestes préviennent l’épuisement professionnel, notamment le burn-out.
- Maintient un équilibre psychologique : elle permet de gérer et réguler ses émotions car elle réduit l’irritabilité, ce qui favorise un état d’esprit plus serein. La micro-sieste améliore le bien-être mental et la résilience.
Comment reconnaître un coup de fatigue ?
Dans un contexte professionnel il est facile de confondre la fatigue passagère avec un simple manque de motivation. Pourtant, cette fatigue n’arrive pas brutalement mais envoie des signaux progressifs qu’il est important de comprendre. Voici comment identifier ces signes de fatigue :
Quels signaux corporels traduisent un manque de repos ?
La fatigue se manifeste généralement par des réactions corporelles. Identifier ces signaux n’est pas compliqué, cependant il est important d’intervenir avant que la fatigue ne s’installe durablement. Voici les signaux qui doivent vous alerter :
- Bâillements répétés : la sensation de somnolence, les paupières qui s’alourdissent et le besoin constant de café traduisent un manque d’oxygénation et une baisse d’éveil. Bailler plusieurs fois en peu de temps est un signal clair que l’organisme a besoin d’une pause.
- Raideurs musculaires et tensions physiques : des tensions dans la nuque et les épaules peuvent se ressentir après être resté longtemps assis devant un écran ou d’une posture restée trop longtemps sans pause. Cela peut provoquer des douleurs cervicales ou lombaires et amplifie la fatigue.
- Micro-endormissements involontaires : s’endormir quelques secondes sans même s’en rendre compte est le signe que le cerveau lutte pour rester éveillé.
Qu’est-ce que la fatigue mentale et émotionnelle ?
La fatigue ne se limite pas seulement au corps, le mental et les émotions peuvent aussi être affectés. Cette fatigue mentale peut survenir après une accumulation de sollicitations, un rythme soutenu ou encore un manque de récupération. Elle influence fortement la qualité de travail ainsi que les relations professionnelles. Apprendre à identifier les signes est essentiel pour éviter que la fatigue ne se transforme en stress chronique ou en épuisement. Voici comment identifier la fatigue mentale et émotionnelle :
- Problèmes de mémoire : oublier un rendez-vous ou des détails importants, relire constamment ses notes montre que le cerveau n’arrive plus à enregistrer et traiter correctement les informations et que la mémoire est saturée. Ces oublis fréquents sont souvent le premier signal d’une surcharge mentale.
- Difficultés de concentration et perte d’attention : une réunion compliquée à suivre, une tâche simple qui devient complexe, la lecture d’un mail qui demande plusieurs relectures : pas de doute c’est votre cerveau qui réclame une pause.
- Ralentissement des prises de décision : des choix simples prennent plus de temps et génèrent de la frustration. C’est le signe que le mental est en surcharge.
- Irritabilité et perte de patience : la fatigue réduit la capacité à réguler ses émotions, qui peuvent devenir disproportionnées.
- Diminution de la motivation : La fatigue mentale peut se traduire par un désengagement au travail, les tâches peuvent sembler plus lourdes.
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Comment intégrer la micro-sieste dans son quotidien professionnel ?
Adopter la micro-sieste dans son quotidien professionnel ne demande pas de gros efforts, cependant une prise de conscience et quelques ajustements dans son quotidien sont essentiels. Il n’est pas toujours simple de trouver le bon moment et le bon lieu pour la pratiquer. Pourtant, avec une organisation et quelques ajustements, il est possible de transformer ces quelques minutes de repos en un allié pour mieux gérer sa concentration.
Quel est le moment de la journée le plus bénéfique pour la micro-sieste ?
Le corps humain fonctionne selon des cycles biologiques, notamment appelés rythmes circadiens, l’horloge biologique qui régule les cycles naturels du corps sur une période de 24 heures. Ces rythmes influencent le niveau d’énergie tout au long de la journée. En moyenne, il y a deux phases de baisse de vigilance qui se produisent dans une journée, notamment en fin de matinée et début d’après-midi. Comprendre ces rythmes permet d’organiser son temps de micro-sieste au moment le plus efficace et ne pas empiéter sur le sommeil nocturne.
- En fin de matinée : il est possible de ressentir une fatigue en fin de matinée, une micro-sieste vers 11h peut aider à compenser le manque de sommeil et à maintenir la concentration.
- En début d’après-midi entre 13h et 15h : c’est la période où l’organisme connaît une phase de fatigue liée au rythme circadien souvent ressentie par une sensation de lourdeur et de baisse de motivation. La micro-sieste agit donc comme un régulateur et permet de retrouver l’énergie nécessaire pour le reste de la journée
Le saviez-vous ? Il est déconseillé de faire une micro-sieste en fin d’après-midi ou en début de soirée car c’est à ce moment que le corps commence à préparer le sommeil nocturne.
Comment s’organiser au travail ?
Intégrer une micro-sieste dans son quotidien professionnel ne demande pas beaucoup d’aménagements. Cependant une organisation est nécessaire pour en tirer tous les bénéfices sans perturber la productivité. Voici comment s’organiser :
- Programmer un créneau fixe : choisir et programmer un moment régulier permet au corps de s’habituer à cette pause. 10 à 15 minutes de pause suffisent pour repartir plus concentré et réduire la fatigue accumulée. La régularité aide le cerveau à anticiper la sieste et à s’endormir plus rapidement.
- Identifier les moments stratégiques : savoir identifier ses moments de baisse d’énergie et observer ses propres cycles de fatigue est important. Programmer la micro-sieste dans ces moments de fatigue maximise ses bénéfices
- Choisir un lieu adapté : il est important de privilégier un espace calme et isolé comme une salle de repos ou un bureau isolé.
- Se préparer pour un repos efficace : avant de s’installer et de fermer les yeux, quelques gestes simples peuvent aider à signaler au corps qu’il est temps de se détendre. Respirer profondément et se concentrer sur sa respiration favorise un endormissement plus rapide
Quelle est la durée optimale pour une micro-sieste
La durée de la micro-sieste est importante pour profiter de tous ses bénéfices sans perturber le sommeil nocturne. Une pause trop courte risque de ne pas suffire à relancer l’énergie et récupérer, tandis qu’une sieste trop longue peut entraîner une somnolence persistante, appelée inertie du sommeil, ce qui peut perturber le sommeil nocturne. Voici comment choisir la durée adaptée pour sa micro-sieste :
- 5 à 10 minutes : quelques minutes seulement suffisent pour relâcher les tensions et réduire la charge mentale accumulée. Le simple geste de fermer les yeux et respirer profondément pendant un instant favorise la détente et prépare le corps pour le reste de la journée.
- 10 à 20 minutes : c’est la durée recommandée pour améliorer l’attention et la mémoire. Elle permet d’entrer dans un sommeil léger et favorise le regain d’énergie, sans provoquer de lourdeur au réveil.
Une micro-sieste de plus de 30 minutes plonge dans un sommeil profond, ce qui peut entraîner un réveil difficile avec somnolence. Ces longues siestes sont donc à éviter en milieu de journée, d’autant plus dans un contexte professionnel.