Publiée le 1^er juillet 2025

Que ce soit pour un week-end prolongé ou un voyage en famille, les trajets en voiture peuvent être épuisants pour le conducteur. La fatigue au volant, souvent sous-estimée, représente un véritable danger pour la sécurité routière. Pour éviter les accidents, il est essentiel d’intégrer des pauses régulières durant vos déplacements, tout en prenant conscience des risques et des symptômes de la fatigue. PRÉVOIR vous explique pourquoi ces arrêts sont essentiels et comment ils peuvent sauver des vies.

Quels sont les risques d’accidents de la route liés à la fatigue au volant ?

En France, le nombre de décès suite à un accident de la route augmente légèrement chaque année. En effet, 3 190 personnes ont perdu la vie sur les routes en 2024. Les hommes sont plus touchés, avec environ 78 % d’accidents mortels. Le nombre total de blessés est estimé à 233 000. Parmi eux, environ 16 000 ont été gravement blessés.¹

Quels sont les risques liés à la fatigue au volant ?

Les symptômes de la fatigue, souvent progressifs, affectent directement les capacités de concentration, de jugement ou de réaction, ils sont la cause de nombreux accidents. Il peut s’agir d’une somnolence, d’une baisse de la vigilance, ou de la tendance à être distrait par des éléments extérieurs. Dans certains cas, la fatigue est si intense qu’elle entraîne un endormissement brutal au volant. 

La conduite sur de longues distances, surtout la nuit ou sur des autoroutes monotones, augmente ces risques :

• Réduction de la vigilance : diminution de la capacité à se concentrer sur la route et à repérer les dangers (panneaux, obstacles, autres véhicules)
• Ralentissement des réflexes : retard dans les réactions face aux situations d’urgence (freinage brusque, évitement d’obstacles)
• Somnolence et endormissement : risque d’endormissement soudain, même pendant de courtes périodes, ce qui peut entraîner des accidents graves
• Déviation de trajectoire : difficulté à maintenir une trajectoire stable, entraînant des écarts de conduite ou des sorties de voie
• Erreurs de jugement : mauvaise évaluation des distances, des vitesses ou des situations de circulation, conduisant à des décisions dangereuses
• Accidents en chaîne : risque d’implication dans des accidents à cause d’une réaction retardée, pouvant toucher d’autres conducteurs ou piétons

Le saviez-vous ? Lorsque vous somnolez, le risque d’avoir un accident est 8 fois plus élevé.²

Quels sont les facteurs de la fatigue au volant ?

Plusieurs éléments peuvent accélérer l’apparition de la fatigue, la rendant encore plus dangereuse. Un long trajet en voiture implique souvent plusieurs facteurs cumulés qui augmentent la probabilité de tomber dans un état de somnolence. 

Les embouteillages 

Conduire dans des embouteillages peut être extrêmement fatiguant. L’attente, les reprises de conduite répétées, et l’absence de réelle progression sur la route, tout cela provoque une forme de stress et de lassitude, souvent plus éprouvant que la conduite sur une longue distance fluide. En plus de l’agacement généré par ces situations, il est facile de perdre sa concentration et de laisser la fatigue s’installer. Ayez-le en tête lors de cette situation pour accroitre votre vigilance.

La monotonie de la route

Les trajets interminables sur des autoroutes où la route semble ne jamais changer de paysage peuvent devenir hypnotiques. Le manque de stimulation visuelle, le bruit constant du moteur et la répétition des mêmes éléments à travers la vitre créent une sorte de « brouillard mental ». C’est là que la fatigue commence à se faire sentir : il est essentiel de faire une pause.

Le manque de sommeil

Une mauvaise qualité de sommeil avant de prendre la route est un facteur clé dans l’apparition de la fatigue. Même une nuit écourtée peut avoir un impact considérable sur les performances d’un conducteur. Si vous ne vous êtes pas suffisamment reposé avant de prendre le volant, vous commencez déjà votre voyage sur un terrain dangereux. Alors, que faire ? Idéalement, il faut s’assurer de bien dormir la veille du départ : se coucher plus, éviter les écrans avant de dormir, ne pas consommer de caféine ou d’alcool en fin de journée, et créer un environnement calme et propice au repos. Si malgré cela vous vous sentez encore fatigué le matin du départ, il vaut mieux retarder le voyage, faire une sieste, ou laisser quelqu’un d’autre conduire si possible. Mieux vaut arriver en retard que de risquer un accident !

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Comment détecter les signes de la fatigue ?

La fatigue au volant n’est pas toujours évidente à gérer, surtout quand on veut simplement tenir encore un peu pour arriver plus vite. Cependant, certains signes doivent vous alerter. Il est important de rester attentifs à ces signes et de réagir avant qu’il ne soit trop tard.

Quels sont les signes de la fatigue ?

• Bâillements fréquents : un des premiers signes évidents de la fatigue est l’envie incontrôlable de bâiller, signe que votre corps a besoin de repos
• Difficulté à garder les yeux ouverts : si vous sentez que vos paupières deviennent lourdes ou que vous avez du mal à garder les yeux ouverts, c’est un signal de fatigue qui doit vous alerter
• Vision floue ou trouble : la fatigue peut altérer votre vision, rendant la route floue ou les détails difficiles à discerner
• Sensation de lourdeur dans les bras ou les jambes : les muscles deviennent tendus ou engourdis après avoir conduit pendant un long moment sans pause, ce qui peut entraîner des douleurs et une mauvaise circulation sanguine
• Difficulté à se concentrer : si vous commencez à perdre de vue ce qui se passe autour de vous ou à être distrait par vos pensées, des bruits ou des éléments non liés à la conduite, c’est un signe de fatigue avancée
• Changement de trajectoire : si vous déviez de votre trajectoire sans vous en rendre compte ou avez du mal à maintenir la voiture droite, la fatigue affecte vos capacités motrices
• Réactions ralenties : vous remarquez que vos réflexes sont plus lents, que vous tardez à réagir aux événements imprévus (freiner brusquement ou éviter un obstacle)

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Tous vigilants : En tant que conducteur vous devez être à l’écoute de ces signes et arrêter à la première alerte. Mais en tant que passager, vous pouvez aussi les détecter et solliciter une pause ou un chargement de conducteur.

L’importance de faire des pauses régulières

Une des meilleures façons de lutter contre la fatigue est de faire des pauses régulières. Non seulement ces pauses permettent de se reposer, mais elles contribuent aussi à réduire les risques d’accident en maintenant votre vigilance. Il est recommandé de faire une pause toutes les deux heures ou tous les 150km. 

En plus de réduire le risque d’accident, ces pauses permettent de relaxer vos muscles, boire un peu d’eau, prendre une collation, évacuer le stress, et de se remettre en état de conduire.

Pourquoi et quand faire ces pauses ?

Pour que ces pauses soient réellement efficaces, il est important de les planifier à l’avance. De nombreux trajets autoroutiers offrent des aires de repos bien aménagées, idéales pour faire un arrêt.

Pendant vos arrêts, il est essentiel de prendre soin de votre corps et de votre esprit. Voici quelques actions à faire : 

• Se dégourdir les jambes : après plusieurs heures en position assise, il est important de marcher quelques minutes pour stimuler la circulation sanguine et éviter les tensions musculaires
• S’hydrater et manger une collation : l’hydratation est essentielle pour garder votre concentration. En complément, optez pour des encas légers comme des fruits ou des barres de céréales qui vous fourniront l’énergie nécessaire
• Aérer la voiture : l’air frais vous revitalisera et vous aidera à garder l’esprit éveillé
• Faire une petite sieste : si vous vous sentez particulièrement fatigué, une sieste de 15 à 20 minutes peut vous redonner de l’énergie et améliorer vos capacités de concentration

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Quels sont les moments les plus risqués pour prendre la route ?

Certains moments de la journée ou même de l’année présente un risque élevé d’accidents sur la route. Sans surprise, les moments les plus dangereux pour prendre la route sont la nuit, notamment pendant le week-end. Les retours de soirée, et en particulier de boites de nuit, figurent parmi les situations les plus à risque. En effet, lorsque fatigue, alcool et mauvaise visibilité s’accumulent, le risque d’accident augmente.

Vous pourriez penser que l’hiver, avec le brouillard, le verglas et la pluie, serait la période la plus critique, pourtant, c’est durant la période estivale que les accidents sont les plus nombreux. La raison est simple : les départs en vacances entraînent une forte hausse des déplacements longue distance. Plus les kilomètres parcourus augmentent, plus les occasions d’accidents se multiplient. Mieux vaut donc anticiper ses déplacements, adapter son comportement et éviter, si possible, ces créneaux à haut risque.

Les équipements de votre voiture peuvent-ils prévenir un accident ?

Les véhicules modernes intègrent de plus en plus d’aides à la conduite conçues pour améliorer la sécurité, notamment en cas de fatigue ou d’inattention. Certains modèles sont équipés d’un système d’alerte de franchissement de ligne, qui prévient le conducteur s’il dévie de sa trajectoire sans avoir activé son clignotant. D’autres dispositifs, comme les détecteurs de somnolence, analysent le comportement du conducteur (mouvements du volant, micro-corrections...) et peuvent suggérer une pause si des signes de fatigue sont détectés. Les régulateurs de vitesse, les capteurs d’angle mort ou encore les systèmes de freinage automatique d’urgence sont également des alliés précieux pour anticiper ou corriger certaines erreurs humaines. Ces technologies ne remplacent pas la vigilance, mais peuvent faire la différence en cas de moment d’inattention.

Que couvre une assurance prévoyance en cas d’accident de voiture ?

Un accident de la route peut bouleverser votre vie, celle des autres, mais également l’équilibre financier de votre foyer. En cas d’hospitalisation, de blessure grave ou d’invalidité, les frais s’accumulent vite : dépassements d’honoraires, aménagement du logement ou du véhicule, recours à une aide à domicile… Ces dépenses sont rarement entièrement couvertes par la Sécurité sociale ou une complémentaire santé classique. 

L’assurance prévoyance permet sous certaines conditions prévues au contrat, de percevoir un capital ou des indemnités journalières pour faire face aux conséquences financières de l’accident. Par exemple, si vous êtes hospitalisé, immobilisé chez vous, ou si vous souffrez d’une blessure, l’assurance peut prendre en charge une partie des coûts non remboursés par la Sécurité sociale (forfaits hospitaliers, aides à domicile, matériel médical…). En cas d’invalidité ou de décès, une indemnisation pour la famille est également prévue. 

> Qu’est-ce qu’une assurance accident de la vie ?

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(1) Observatoire national interministériel de la sécurité routière, « Bilan 2024 de la sécurité routière », le 30 janvier 2025.
(2) Sécurité routière vivre, ensemble : « La fatigue et la conduite »