Publiée le 25 novembre 2024

Les fêtes de Noël sont synonymes de repas copieux et de moments conviviaux, mais elles sont aussi une période à risque pour les intoxications alimentaires et les indigestions. Entre la préparation des grands festins, les buffets qui s’éternisent, la consommation d’aliments délicats et les aliments disposés longtemps en buffet, les occasions de passer un lendemain de fête difficile ne manquent pas. PRÉVOIR vous donne des conseils et astuces pour éviter tout risque.

Les intoxications alimentaires en France

Chaque année en France, on recense entre 10 000 et 16 000 personnes touchées par une intoxication alimentaire. En 2022, la France a signalé environ 1 924 toxi-infections alimentaires collectives (TIAC), touchant 16 763 personnes dont 643 se sont rendu à l’hôpital et 17 sont décédées.

Cela n’arrive pas qu’aux autres, il est donc important de rester vigilant et d’adopter des gestes barrières pour éviter tout risques d’intoxications alimentaires.¹ Les TIAC sont souvent en effet souvent causées par des bactéries présentes dans les aliments mal conservés, manipulés sans précaution ou non suffisamment cuits.

Le saviez-vous : En 2022, 25 % des intoxications alimentaires se sont produites lors des repas de famille contre 45 % au restaurant¹.

Les bactéries causant des intoxications alimentaires

Bien que festifs et conviviaux, les repas de fête peuvent être une source de risques d’intoxications alimentaires à cause de bactéries courantes telles que : la Campylobacter, la Salmonella, l’Yersinia, l’enterocolitica, l’Y. Pseudotuberculosis, l’Escherichia-coli (EHEC) et la Listeria monocytogènes. Ces bactéries se retrouvent dans divers aliments comme la volaille, le porc, les œufs, les légumes, ou les produits laitiers.

Les fruits de mer, prisés en fin d’année, peuvent également présenter des risques d’intoxications alimentaires, s’ils sont mal conservés ou contaminés. Les intoxications alimentaires sont souvent causés par des bactéries comme la Vibrio parahaemolyticus et la Vibrio vulnificus, présentes dans les environnements marins, ou par des toxines d’algues qui se concentrent dans les coquillages. 

Qu’est-ce qui favorise les intoxications alimentaires ?

Les intoxications alimentaires surviennent lorsque des bactéries, toxines ou virus contaminent les aliments. Pendant les fêtes, certaines situations augmentent le risque :

• La manipulation des aliments : les repas préparés en grande quantité ou les jolis petits four faits main peuvent entraîner une manipulation répétée des aliments. Une mauvaise hygiène des mains ou des ustensiles peut provoquer des contaminations croisées. 
• La mauvaise conservation : les buffets ou plats laissés à température ambiante pendant plusieurs heures sont l’occasion pour les bactéries, notamment pour la Salmonelle, la Listéria ou la E.coli de se propager. Les aliments froids, comme les fruits de mers, la charcuterie ou les desserts doivent rester réfrigérés jusqu’à la dégustation.
• Les produits sensibles : les plats de fêtes comportent souvent des aliments à haut risque de contamination par des bactéries telles que les huîtres, le foie gras, les volailles farcies ou les œufs. Ces produits nécessitent une vigilance particulière lors de leur conservation et de leur cuisson.

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Voici quelques précautions simples à suivre pour éviter les intoxications alimentaires lors des festivités : 

• Bien se laver les mains avec de l’eau et du savon : avant de manipuler des aliments, entre chaque étape de préparation et après être allé aux toilettes ou avoir manipulé autre chose que des aliments.
• Séparer les aliments crus et cuits : éviter tout contact entre les viandes crues et les aliments cuits ou prêts à être consommés (salade, fromages, etc.). Utilisez des planches à découper et des ustensiles spécifiques pour chaque type d’aliment.
• Respecter la chaîne du froid : conserver les aliments réfrigérés à moins de 4°C et ne les laissez pas à température ambiante plus de deux heures. Pour les fruits de mer et les charcuteries, servez en petites portions et réfrigérez rapidement les restes.
• Cuire à bonne température : les personnes vulnérables (jeunes enfants, femmes enceintes, personnes immunodéprimées) doivent consommer leur viande bien cuite à cœur à une température d’au moins 75°C pour tuer les bactéries. 
• Consommez rapidement les restes : les restes doivent être consommés dans les 48 heures pour limiter les risques d’intoxication. Avant de les consommer, réchauffez-les à une température élevée pour éliminer les éventuelles bactéries.

Comment reconnaitre une intoxication alimentaire ?

Les symptômes d’une intoxication alimentaire apparaissent généralement entre quelques heures et quelques jours après l’ingestion de l’aliment contaminé. Ils se manifestent par :

• Des douleurs abdominales
• Des nausées
• Des vomissements
• Des troubles intestinaux
• De la fièvre

Dans le cas le plus grave, notamment chez les enfants, les personnes âgées, les femmes enceintes et les personnes immunodéprimées, cela peut entrainer une déshydratation sévère ou d’autres complications. Il est vivement recommandé de consulter rapidement un professionnel de santé.

Comment se remettre d’une intoxication alimentaire ?

Si une intoxication alimentaire survient malgré les précautions, certaines bonnes pratiques peuvent aider à mieux gérer la situation et soulager les symptômes : 

• Boire régulièrement de l’eau pour prévenir la déshydratation
• Consommer des aliments faciles à digérer, comme le riz, les bananes ou du pain grillé pour apaiser l’estomac

Pour soulager une intoxication alimentaire de manière naturelle, certains remèdes peuvent être utiles :

• Connue pour ses propriétés anti-inflammatoires, les infusions de gingembre ou de camomille peuvent aider à calmer les nausées et vomissements mais également maintenir votre hydratation.
• L’infusion de menthe poivrée aide à apaiser les maux d’estomac et à réduire les crampes. Elle est également efficace pour diminuer les nausées.
• Enfin, grâce à leurs propriétés antibactériennes et antioxydantes, le jus de citron et le vinaigre de cidre peuvent aider à éliminer certaines bactéries présentes dans le système digestif. Diluez 1 cuillère à café de jus de citron ou de vinaigre de cidre dans un verre, 1 à 2 fois par jour.

En cas de symptômes sévères ou persistants, il est essentiel de consulter votre médecin ou un professionnel de santé rapidement.

Comment éviter l’indigestion lors des repas festifs ?

Contrairement aux intoxications alimentaires causées après avoir consommé des aliments contaminés par des bactéries, les indigestions se produisent simplement après avoir consommé des aliments riches en matières grasses. 

En effet, lors des repas de fêtes, les excès alimentaires sont fréquents, et les plats riches en graisses et en sucres peuvent facilement mener à des indigestions et inconforts digestifs. Le foie gras, les plats en sauce, les desserts copieux, les chocolats et les sucreries, sollicitent fortement le système digestif. Par ailleurs, les repas prolongés et abondants ralentissent la digestion, car les graisses et les glucides nécessitent plus de temps pour être métabolisés. Cela peut entrainer des ballonnements, des nausées, une sensation de lourdeur et peut surtout gâcher les autres repas festifs qui peuvent suivre.

Pour limiter ces désagréments, il est recommandé de modérer les portions, d’espacer les plats et d’opter pour des aliments plus légers en fin de repas, comme des fruits frais ou une infusion digestive à la menthe ou au gingembre. Prenez le temps de mâcher, évitez les boissons gazeuses et limitez l’alcool pour favoriser une meilleure digestion. 

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Le décrassage sportif après les fêtes, mythe ou réalité ?

Après les fêtes de fin d'année, nombreux sont ceux qui se lancent dans une séance de sport pour éliminer les excès. Mais cette pratique est-elle vraiment efficace, ou s'agit-il seulement d'un mythe ? 

Les fêtes de fin d'année sont souvent synonymes d'excès alimentaires. Ces excès peuvent entraîner une prise de poids et une sensation de fatigue ou des lourdeurs d’estomac. Faire du sport après les fêtes est en effet une bonne idée ! Pourquoi ? Cela permet de relancer le métabolisme et dynamiser la digestion, de brûler les calories accumulées, pour limiter la prise de poids, et de se sentir mieux dans son corps. C’est ce qu’on appelle communément le décrassage. De plus, l'activité physique aide à réduire le stress et à améliorer l'humeur, ce qui est particulièrement bénéfique après une période de festivités souvent intense.

Quels types d'exercices privilégier ?

Il est crucial de ne pas forcer et d'y aller progressivement, car le corps peut encore être en phase de récupération digestive. Ne reprenez pas immédiatement votre activité sportive à votre intensité habituelle si vous en pratiquez une. Le décrassage sera bénéfique à condition de respecter ses limites et d'écouter son corps, sinon vous prenez le risque de vous sentir moins bien. 

Pour une reprise en douceur, privilégiez donc des activités comme la marche rapide, le yoga, ou encore le vélo. Ces exercices permettent de travailler le cardio sans trop solliciter les muscles et les articulations. L'objectif est de réactiver le corps en douceur et de retrouver progressivement une routine sportive. Commencez par exemple par quatre séances d’activité modérée de 30 minutes par semaine, pendant une à deux semaines et adoptez une alimentation saine et équilibrée.

En résumé pour une reprise réussie :

• Écoutez votre corps : Ne forcez pas et respectez vos limites.
• Soyez régulier : Privilégiez des séances courtes mais fréquentes.
• Adoptez une alimentation équilibrée : Complétez vos séances de sport par une alimentation saine pour optimiser les résultats.
• Hydratez-vous : Buvez suffisamment d'eau pour aider votre corps à éliminer les toxines.

Faites une petite promenade en famille après les repas festifs :
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(1) Santé publique, « Près de 2 000 toxi-infections alimentaires collectives déclarées en France en 2022 », 21 Février 2024.