Le problème avec la retraite c’est qu’il est compliqué de savoir quoi faire et quand : beaucoup de questions restent sans réponse. Comment préparer sa retraite ? Quelle épargne mettre en place ? PRÉVOIR est à vos côtés pour vous aider à préparer votre retraite dans les meilleures conditions. 

SOMMAIRE :
> Conservez précieusement tous les documents qui pourront vous être utiles
> Comment avoir sa retraite ?
> Comment calculer sa retraite ?
> Le relevé de situation individuelle pour connaître ses droits
> Épargnez régulièrement pour compléter votre retraite
> Comment demander sa retraite ?

ampoule le saviez-vous ? Le saviez-vous ? 48 % des retraités estiment vivre moins bien leur retraite qu’ils ne l’avaient envisagé1. Il est possible d’éviter cela en anticipant sa retraite longtemps à l’avance.

Conservez précieusement tous les documents qui pourront vous être utiles

Trimestres cotisés, assimilés, majorés… Plusieurs types de trimestres sont pris en compte dans le calcul de la retraite. Ainsi, dès le début de la vie active, il est impératif de garder tous ses bulletins de salaire, soldes de tous compte, attestations Pôle emploi, attestations d’indemnités et autres contrats de travail, pour éviter de perdre des trimestres. 

Afin de justifier de trimestres de majoration, il faut aussi se munir de son livret de famille, de l’acte de naissance de ses enfants ou de l’attestation de service militaire.

> Retrouvez la liste complète des documents pour préparer sa retraite ici.

Tous ces documents seront essentiels lorsqu’il s’agira d’obtenir le montant de sa retraite auprès de l’Assurance retraite (notamment la CARSAT pour les travailleurs salariés). Pour préparer sa retraite, la règle d’or à appliquer est donc de conserver, trier et ranger soigneusement tous les documents officiels concernant votre carrière, vos congés maladie et parentaux, et votre situation personnelle.

ampoule le saviez-vous ? Le saviez-vous ? Les emplois de jeunesse (stages, emplois étudiants ou saisonniers) comptent pour la retraite, il faut donc adopter le bon réflexe très jeune !

Comment faire si je ne retrouve pas certaines fiches de paie ?

Si vous ne trouvez plus certaines de vos fiches de paie, et si la société dans laquelle vous avez travaillé existe encore, vous pouvez les demander par écrit. Si l’entreprise a disparu, avertissez l’Assurance-vieillesse, elle cherchera des traces de votre parcours avec l’URSSAF.

Attention à ne pas vous y prendre au dernier moment ! Ce type de demande peut mettre un certain temps à être traitée. Si vous envoyez votre demande trop peu de temps avant de liquider votre retraite, vous avez de fortes chances de devoir repousser votre départ ou bien de perdre ces trimestres (et la part de pension qui va avec).

C’est pour cela qu’il est essentiel de préparer sa retraite tout au long de sa carrière en vérifiant que rien ne manque. 

Notre astuce ? Pour une double sécurité, imprimez et numérisez toutes vos fiches de paie et contrats de travail. Ranger soigneusement les versions papier classées dans l’ordre chronologique dans un dossier dédié. Faites de même en enregistrant les versions numériques sur votre ordinateur ou un disque dur externe.

Comment avoir sa retraite ?

Le départ à la retraite à taux plein repose sur 2 conditions : avoir l’âge légal et un nombre de trimestres minimum (en fonction de son année de naissance).

L’âge légal de départ à la retraite pour le régime général est fixé à 62 ans pour les personnes nées à partir de 1955. 

Le trimestre est l’unité utilisée par le régime de base pour comptabiliser la durée de cotisation au cours d’une carrière. Un trimestre se définit en montants perçus sur une année, et non pas en temps de travail. Le nombre de trimestres nécessaire est fixé à 166 (soit 41,5 ans) pour les personnes nées entre 1955 et 1957. Ce nombre augmente pour les personnes nées après 1957. Si vous n’avez pas accumulé un nombre de trimestres suffisant, deux options se présentent : repousser votre départ à la retraite pour pouvoir bénéficier du taux plein, ou partir à la retraite mais avec une baisse de votre pension (on parle alors de décote).

Qu’est-ce que le taux plein ?

Le taux plein, aussi dit « taux de liquidation maximum » est appliqué dans le calcul de la pension de retraite de base. Il est obtenu si le nombre de trimestres nécessaire (en fonction de son année de naissance) est acquis. Une minoration (décote) peut être appliquée si la personne part à la retraite sans avoir atteint le nombre de trimestres requis. À l’inverse, une majoration peut être effective si la personne poursuit son activité professionnelle après avoir atteint le nombre de trimestres requis. À partir de 67 ans, le taux plein est acquis automatiquement, sans pénalité.

Pour la retraite de base, le taux plein représente maximum 50 % du salaire annuel moyen. Pour calculer votre « salaire annuel moyen », vous devez faire la moyenne de vos salaires annuels en prenant les 25 meilleures années de votre carrière (qui ne sont pas forcément les dernières). Pour les fonctionnaires, la référence sera le traitement brut mensuel des 6 derniers mois.

> Le lexique pour bien comprendre sa retraite

Comment calculer sa retraite ?

Le niveau de la future pension dépend de plusieurs facteurs comme l’âge de départ à la retraite, la durée de cotisation et le niveau des revenus. Une pension sera d’autant plus importante que les revenus perçus étaient élevés et que la carrière a été longue et ininterrompue. 

Le montant de votre salaire est le critère le plus important : votre future retraite sera calculée sur la base des 25 meilleures années de carrière, dans la limite du plafond de la sécurité sociale (Pass), soit 41 136 €2, et selon le taux de liquidation (taux plein acquis ou pas).

Qu’en est-il pour les régimes complémentaires ? Ils fonctionnent en points. Au moment de la retraite, la caisse totalisera les points engendrés pendant votre carrière. Elle multipliera ce nombre par la valeur du point en euros (aussi appelée « prix de service du point »). Le résultat donne le montant annuel brut de la retraite complémentaire. 

> Contrairement aux salariés, qui bénéficient de la contribution de leur employeur, les indépendants, artisans, commerçants et micro-entrepreneurs sont seuls à cotiser pour leur retraite, et décident souvent de cotiser à minima. Ils constatent donc souvent une chute importante de revenus au moment de la retraite. Une épargne individuelle est la bonne solution pour compenser.

Pour résumer : au moment de votre retraite, le montant de votre pension sera nettement inférieur à votre salaire, même si vous atteignez le taux plein. Votre niveau de vie pourrait alors fortement diminuer. C’est pour cela qu’il est important d’anticiper sa retraite, notamment avec des solutions d’épargne et d’assurance.

Le relevé de situation individuelle pour connaître ses droits

Le relevé de situation individuelle, ou RIS, détaille tous les droits acquis par les régimes de retraite obligatoires de base (assurance retraite) et par les régimes complémentaires auxquels vous avez cotisé. Ce document vous est envoyé chez vous tous les 5 ans à compter de vos 35 ans, par l’un des organismes dont vous relevez. Il vous permet de vérifier qu’aucun de vos emplois n’a été oublié. À partir de 45 ans, vous pouvez bénéficier d’un rendez-vous individuel et gratuit pour faire le point sur vos droits à la retraite.

Pour cela vous devez prendre rendez-vous auprès de votre caisse de retraite. Les salariés peuvent s'adresser indifféremment à leur caisse de retraite du régime général ou à leur caisse complémentaire. Les personnes qui ont cotisé à plusieurs régimes (public et privé, par exemple) devront s'adresser à leur dernière caisse d'affiliation. Pour les professions libérales, la retraite de base est gérée par la Caisse Nationale d’Assurance Vieillesse des Professions Libérales (CNAVPL). Chaque section professionnelle gère en plus son propre régime de retraite complémentaire. Vous êtes artisan, commerçant ou industriel ? C’est le Régime Social des Indépendants qui gère à la fois votre retraite de base et votre complémentaire.

Épargnez régulièrement pour compléter votre retraite

Il existe des solutions d’épargne pour vous permettre d’anticiper la baisse de revenus au moment de la retraite. Quelles que soient vos capacités financières, il est important de préparer votre retraite en épargnant régulièrement.

L’épargne retraite

Pour vous aider dans cet effort d’épargne sur une longue durée, l'épargne retraite propose des frais dégressifs. Une solution retraite vous permettra de percevoir, en plus de votre retraite, un revenu supplémentaire ou un capital, grâce à une épargne de longue durée bien gérée. Vous pouvez ajuster cette épargne en fonction de vos objectifs entre performance et sécurité.

> Qu'est-ce que la prévoyance ?

Le plan d’épargne retraite - PER

Le plan d’épargne retraite individuel (PER) est un produit de placement volontaire à long terme, ouvert à tous ceux qui souhaitent mettre de l’argent de côté pour améliorer leur retraite (produit soumis à la fiscalité des plus-values selon les conditions définies au contrat). 

Instauré en octobre 2019 par la loi PACTE, il a vocation à remplacer les autres dispositifs existants (Madelin, article 83, Préfon, Corem et Perco). L’objectif est d’épargner pour bénéficier, le moment venu, d’une rente viagère ou d’un capital en complément de la retraite obligatoire. 

Comme pour l'assurance-vie, on peut souscrire autant de PER que l’on veut et y déposer autant d’argent que l’on souhaite. Mais, le PER ne peut se dénouer qu’au moment du départ à la retraite (à compter de la liquidation de la retraite obligatoire ou à l’âge légal), sauf exception3

La souscription d’un PER permet de bénéficier, dans la limite de certains plafonds, d’une déduction de ses versements de l’assiette de l’impôt sur le revenu4. En cas de décès de l’épargnant avant son départ à la retraite, le capital constitué sera reversé à un bénéficiaire désigné, et soumis au régime fiscal de l’assurance-vie.

Assurance-vie

L’assurance-vie est un produit d’épargne à long terme, ouvert à tous. Il permet la constitution d’un capital (avec plus-values selon les conditions définies au contrat), qui, le moment voulu, peut être utilisé par le biais de rachat total ou partiel (une assurance vie ne se clôt qu’avec le retrait de la totalité des fonds).

C’est une solution souple : vous décidez librement de la fréquence et du montant de vos versements, de quand vous souhaitez effectuer des retraits (l’argent n’est jamais bloqué5), et de comment vous souhaitez utiliser cet argent. Des garanties permettent de sécuriser le capital placé pour la retraite ou en cas de décès. Le capital placé peut aussi être converti en rente viagère. 

Cette solution vous permettra de sécuriser un capital pour faire face aux risques de la vie, financer vos projets, avoir une retraite plus confortable, ou encore transmettre votre patrimoine. Vous pouvez, en effet, désigner un ou plusieurs bénéficiaires à qui seront transmis les capitaux en cas de décès. Les montants transmis au bénéficiaire échappent aux frais de succession.

Comment demander sa retraite ?

La retraite ne vous sera pas versée de façon automatique ! Pour cela, il faut avoir rempli le formulaire de Demande unique de retraite personnelle (pour les activités relevant du régime général, agricole, RSI et cultes). Pensez à faire votre demande au moins 4 à 6 mois avant votre date présumée de départ à la retraite, car si votre dossier est bien préparé et envoyé dans les délais, vous pourrez percevoir le paiement de votre retraite dès le mois qui suit votre date de départ. Une demande de retraite bien préparée évite toute rupture de ressources.

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(1) Ifop, « Etude auprès des retraités », 2019.
(2) Au 1er janvier 2022
(3) Pour faire face aux aléas de la vie (invalidité, chômage ou liquidation judiciaire, décès du conjoint, surendettement…), et acheter sa résidence principale.
(4) Les versements ayant donné lieu à une déduction d’impôt seront alors fiscalisés à la sortie. Si le titulaire du PER demande à ne pas bénéficier d’une déduction fiscale, l’imposition à la sortie ne portera que sur les produits de l’épargne.
(5) En cas de retrait les gains sont soumis à des prélèvement sociaux et sont taxable à l’impôt sur le revenu ou soumis au prélèvement forfaitaire libératoire.

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