Aménagements du logement, soutiens ponctuels aux tâches ménagères, aides à domiciles quotidiennes, équipements spécifiques… Le coût de la dépendance peut être finalement très élevé. Zoom sur les différentes aides financières dédiées au maintien à domicile.
Qu’est-ce que le maintien à domicile ?
Avec l’âge, ou bien suite à une maladie ou un accident, une personne peut être en situation de perte d’autonomie, aussi appelée dépendance. C’est-à-dire qu’elle peut avoir du mal à effectuer certains gestes de la vie quotidienne comme se lever, se laver, s’habiller, faire ses courses ou préparer un repas, etc. La personne a donc besoin d’assistance plus ou moins régulière.
Plusieurs options s’offrent alors : la personne dépendante peut aller dans un établissement spécialisé dans lequel elle sera accompagnée (type EHPAD), ou bien, quand cela est possible, elle peut rester chez elle.
Rester chez soi le plus longtemps possible suppose parfois de faire quelques aménagements comme installer une douche ou une baignoire adaptée, déplacer une chambre ou modifier une cuisine. Il peut aussi y avoir besoin de matériel médical, comme un lit médicalisé. Enfin, la personne peut être aidée régulièrement par un proche, et/ou par des professionnels de l’aide à domicile (aide-ménagère, préparation des repas, soins médicaux).
> Qu’est-ce qu’un proche aidant ?
Pour vous aider avec ces dépenses, l’Etat français propose quelques aides financières, sous conditions.
Comment financer le maintien à domicile ?
L’APA, Allocation Personnalisée d’Autonomie, est destinée aux personnes âgées de 60 ans et plus en perte d’autonomie. Elle aide à payer les dépenses nécessaires pour rester vivre à domicile (APA à domicile), ou une partie des montants dus en EHPAD (APA en établissement). La demande s’effectue auprès du Conseil départemental. Seuls les quatre premiers GIR (grille officielle de mesure de la dépendance, effectuée par un expert) ouvrent droit à l’APA.
> Comment la perte d’autonomie est-elle reconnue par l’État ?
Le saviez-vous ? Le GIR (Groupe Iso Ressources) est une évaluation du niveau de perte d’autonomie d’une personne âgée. Il existe 6 niveaux de perte d’autonomie : le GIR 1 est le niveau le plus fort, et le GIR 6 le plus faible.
Les APL : une aide de la CAF
Les Caisses d’allocations familiales (CAF) peuvent aussi financer une partie du logement des personnes âgées, qu’elles soient à domicile, chez un proche ou en maison de retraite, grâce à l’aide personnalisée au logement (APL). Si vous ne pouvez pas prétendre à l’APL, vous pouvez faire une demande d’allocation de logement social (ALS).
> Qu’est-ce que la perte d’autonomie ?
L’ASPA
L’allocation de solidarité aux personnes âgées (ASPA) remplace les anciennes allocations du minimum vieillesse pour les personnes âgées qui n’auraient pas suffisamment cotisé au régime de retraite. Pour plus de renseignements, contactez la Caisse nationale d’assurance vieillesse (CNAV) de votre région.
Pour savoir de quelles autres aides vous pouvez bénéficier, demander votre magazine gratuit dédié au maintien à domicile.
La prévoyance pour rester chez soi le plus longtemps possible
Le problème, c’est que souvent, ces aides officielles ne sont pas suffisantes pour couvrir toutes les dépenses liées à la perte d’autonomie. C’est pour cela que certains organismes d’assurance proposent des solutions de prévoyance pour anticiper ce risque.
L’assurance dépendance, comment ça fonctionne ?
Le principe de l’assurance dépendance : une personne souscrit une assurance dépendance avant la perte d’autonomie (quand elle est encore en pleine forme donc). Si, quelques années plus tard, il se trouve qu’elle est en situation de perte d’autonomie, son assureur pourra lui verser des sommes complémentaires aux aides françaises, qui lui permettront de faire face à ces dépenses. Elle pourra ainsi rester chez elle le plus longtemps possible.
Des garanties d’assistance comme des aides à domicile, la garde d’enfants ou le transport peuvent être associés au contrat d’assurance. Ce sont des petits coups de pouce qui peuvent être très utiles dans ces moments difficiles. Les garanties d’assistance disponible sont renseignées au moment de la souscription du contrat.
Un exemple pour mieux comprendre la prévoyance dépendance
Geneviève a souscrit une assurance dépendance à 63 ans. Quelques années plus tard, peu après avoir mangé son 70ème gâteau d’anniversaire, elle a fait une mauvaise chute, se cassant le col du fémur. La récupération a été longue, elle a dû passer plusieurs mois dans son lit, en recevant des soins médicaux.
Maintenant qu’elle est guérie, elle constate qu’elle a perdu l’habitude de marcher ou de monter les escaliers. En plus, elle a peur de faire une nouvelle chute, ce qui lui passe l’envie de sortir. Alors, progressivement, elle perd le contact avec ses amis, elle fait de moins en moins les courses, ce qui impacte son alimentation. Il y a un autre souci : sa chambre et sa salle de bain sont à l’étage de sa maison, les escaliers étant devenus difficiles, certains jours elle n’ose pas sortir de sa chambre.
En résumé, Geneviève est désormais en perte d’autonomie, elle ne peut pas continuer à vivre seule dans ces conditions. Pourtant, elle a toute sa tête et elle veut absolument rester chez elle : les établissements spécialisés ne la tentent pas du tout. Il lui faut donc prendre quelques mesures pour permettre le maintien à domicile : elle fait appel à une aide à domicile qui fait ses courses et son ménage deux fois par semaine. Elle a remplacé certains des meubles de sa cuisine, afin que tout soit facilement accessible, elle n’a plus besoin de monter sur un tabouret pour attraper certains ustensiles. Elle a aussi installé une baignoire à portes et des barres de maintien pour se laver plus facilement, et en toute sécurité. Enfin, elle a fait installer un monte-escaliers. Geneviève a une petite pension de retraite et peu d’économies de côté. Son fils l’a un peu aidé, mais elle ne veut pas que cela pèse sur ses finances. En plus, elle a été classée en GIR 5 par un expert, elle n’a pas le droit à l’APA. Si elle a pu réaliser ces aménagements, c’est grâce à son assurance dépendance, qu’elle avait eu la prévoyance de souscrire il y a quelques années.