La perte d’autonomie, ou dépendance, peut toucher tout le monde. La personne dépendante ne peut plus effectuer seule certains actes. Elle a alors besoin d’aide et d’aménagement de son domicile, afin de pouvoir y demeurer en sécurité. PRÉVOIR vous explique ce qu’est la perte d’autonomie, comment la reconnaître et la mesurer, et qu’elles sont les solutions pour y faire face.
SOMMAIRE
> La perte d’autonomie : définition
> Comment est évaluée la perte d’autonomie ?
> Quels sont les signes de la perte d’autonomie ?
> Combien coûte la vie en EPHAD ?
> Quel est le coût du maintien à domicile ?
La perte d’autonomie : définition
La perte d’autonomie, aussi appelée dépendance, désigne l’état d’une personne adulte qui se trouve dans l’incapacité d’effectuer seule, et de manière autonome, les gestes de la vie quotidienne. Une personne dépendante a, par exemple, besoin de l’assistance d’une autre personne pour s’alimenter, se laver, s’habiller, se déplacer, faire ses courses ou autres tâches ménagères etc.
La perte d’autonomie peut être progressive avec l’avancée de l’âge, ou liée à des troubles cérébraux, mais aussi soudaine, à la suite d’un accident ou d’une maladie.
Qu’est-ce que le maintien à domicile ?
Le terme de « maintien à domicile » désigne l’ensemble des moyens matériels et humains mis en place afin qu’une personne en perte d’autonomie puisse rester vivre chez elle, plutôt que d’être placée dans un établissement médical ou spécialisé.
Le dispositif peut inclure :
- Des soins médicaux, d’hygiène ou de confort
- L’aménagement du domicile pour l’adapter aux capacités physiques de la personne et éviter tout risque d’accident
- Un accompagnement dans les démarches officielles et administratives
- Des services d’aides à domicile : aide au ménage ou au repas, transport, surveillance…
Il existe également des aides financières pour permettre la prise en charge de certaines dépenses, dont la principale est l’APA (Allocation Personnalisée d’Autonomie). Certains contrats d’assurance son également prévus pour financer et faciliter le maintien à domicile.
Qui a droit au maintien à domicile ?
Toute personne en perte d'autonomie peut être concernée par le maintien à domicile. Celui-ci peut être ponctuel, s’il fait suite à un accident ou une maladie grave ; ou permanent, pour les personnes en situation de handicap, affectées par une maladie longue durée, ou qui ont un âge avancé.
Ainsi, toute personne en situation de dépendance, quel que soit son âge, peut mettre en place le maintien à domicile si la situation le demande.
Comment est évaluée la perte d’autonomie ?
Le terme de perte d’autonomie peut recouvrir plusieurs degrés et besoin d’assistance. Une personne dépendante n’aura pas besoin d’aide pour les mêmes types de tâches qu’une autre personne. Un individu sera par exemple reconnu comme dépendant s’il ne peut pas se lever seul, tandis qu’un autre pourra le faire mais souffrira de pertes de mémoire handicapantes.
Il existe donc des critères médicaux d’évaluation de la dépendance. C’est ce qui permet aux professionnels de santé d’apporter des soins adaptés à chaque patient, et aux assureurs de déclencher la mise en œuvre des garanties prévues dans le cadre d’un contrat d’assurance.
Qu’est-ce que la grille AGGIR ?
La grille AGGIR (Autonomie, Gérontologie Groupe Iso Ressources), entrée en vigueur en 1997, est le classement de référence utilisé pour la perte d’autonomie et l’attribution de l’APA (Allocation Personnalisée d’Autonomie). Elle détermine plusieurs niveaux de GIR, c’est-à-dire différents degrés de dépendance :
GIR 1 : Personne confinée au lit, avec présence continue et indispensable d’une autre personne
GIR 2 : Assistance requise pour la plupart des activités de la vie quotidienne ou surveillance obligatoire
GIR 3 : Besoin d’aide pour les soins corporels, plusieurs fois par jour
GIR 4 : Personne aidée pour la toilette et l’habillage, ou pour les soins corporels et le repas
GIR 5 : Aide ponctuelle pour la toilette, la préparation des repas et le ménage
GIR 6 : Personne autonome
Pour évaluer le niveau de GIR d’une personne, un professionnel observe sa capacité à effectuer différents actes de la vie quotidienne.
Il est possible de rester chez soi, avec son confort habituel, même en cas de perte d’autonomie. Des solutions d’assurance existent pour financer les aménagements et aides nécessaires.
Quels sont les signes de la perte d’autonomie ?
La perte d’autonomie peut être identifiée grâce à l’identification de certains troubles physiques ou psychiques. Il est très important de les reconnaître afin de pouvoir mettre en place le plus tôt possible les mesures adaptées à la situation et aux choix de la personne:
- Soucis d’équilibre : la personne trébuche souvent ou fait des chutes ; elle rencontre des difficultés à se lever, et a une marche hésitante
- Difficultés à se souvenir de certaines choses, ou désorientation régulière
- Changements de la forme physique : la personne perd du poids de manière inexpliquée, ou est très fatiguée sans raison particulière. On constate aussi souvent une forte baisse de l’activité physique
- Modification des habitudes alimentaires : la personne mange moins et n’a pas de sensation de faim
- Diminution de l’hygiène : la personne se lave moins souvent
- Changement de l’humeur : agressivité, apathie, tristesse. L’isolement social peut aussi être un signe.
L’un de vos proches développe ces symptômes ? Il est important d’agir rapidement pour lui permettre de rester à domicile le plus longtemps possible. Renseignez-vous auprès d’un conseiller PRÉVOIR.
> Quelques conseils pour prévenir la perte d’autonomie
Combien coûte la vie en EPHAD ?
Dans un établissement spécialisé pour personnes dépendante, les frais s’élèvent en moyenne à 2 171 € par mois en France2 .
L’APA (Allocation Personnalisée d’Autonomie) peut verser une aide mensuelle moyenne de 511 €3. Cependant, le reste à charge peut être très important.
Par ailleurs, la pension moyenne mensuelles des retraités français est de 1 389 € brut (soit environ 1 294 € net)4 . Ainsi, plus d’un résident en EHPAD sur deux a un reste à charge supérieur à ses ressources. Ce coût pèse alors souvent sur la famille de la personne dépendante.
Quel est le coût du maintien à domicile ?
Pour qu’une personne dépendante puisse rester à son domicile en toute sécurité, il est nécessaire de faire quelques aménagements à son domicile, et de recourir à des aides à domicile.
Ainsi, les dépenses mensuelles varient en moyenne entre 339 € pour le GIR 4 et 1 629 € pour le GIR 15 . Il s’agit de la solution la moins coûteuse, mais cela représente tout de même un budget conséquent.
Les aides mensuelles moyennes de l’APA (Allocation Personnalisée d’Autonomie) s’élèvent à 482 €6 pour le maintien à domicile. Cela pourrait ne pas être suffisant.
C’est pourquoi il existe des contrats de prévoyance dépendance, dont l’objectif est de vous aider à faire face à ces dépenses le moment venu.
> Pourquoi choisir le maintien à domicile ?
Qu’est-ce que la prévoyance dépendance ?
L’assurance prévoyance est un type de contrat qui permet d’anticiper certaines étapes de la vie, ou des imprévus qui pourraient survenir (maladie, accident, invalidité, décès…). Lorsque l’aléa prévu au contrat survient, l’assureur déclenche les garanties pour permettre à la personne d’y faire face financièrement. Il existe des contrats de prévoyance dépendance, pour anticiper la perte d’autonomie et permettre à la personne de financer les soins et aménagement nécessaires afin de vivre chez elle le plus longtemps possible.
Dans le cadre d’une assurance dépendance, l’assuré pourra ainsi percevoir une rente en cas de perte d’autonomie. Ces contrats sont souvent accompagnés de services d’assistance pour faciliter le quotidien de la personne dépendante et de ses proches.
> Renseignez-vous sur notre Solution Maintien Autonomie
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1 Les Dossiers de la Drees, « Dépendance des personnes âgées : qui paie quoi ? », mars 2016, n°1.2 Drees, « Les retraités et les retraites », édition 2019.
3 Drees, « Les retraités et les retraites », édition 2018.
4 Idem note 1
5 Idem note 2
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