Mise à jour le 27 septembre 2023
Vous aidez régulièrement une personne de votre entourage dans ses activités de la vie quotidienne ? Vous êtes probablement un proche aidant. Cette responsabilité demande un investissement important et s’ajoute aux charges de la vie professionnelle, familiale, personnelle et sociale. Souvent, l’aidant oublie son propre bien-être et peut développer de nouveaux besoins, notamment en santé.
Êtes-vous proche aidant ?
Activités domestiques, soins médicaux ou d’hygiène, déplacements, gestion administrative ou budgétaire, investissement moral et financier : un aidant assiste régulièrement et de manière non professionnelle l’un de ses proches en situation de perte d’autonomie ou de dépendance pour tout ou partie des gestes de la vie quotidienne.
Ce rôle est essentiel pour permettre à la personne de rester chez elle, où elle a son confort familier et ses repères. Cependant, cela demande souvent un investissement très important, qui peut conduire à la dégradation de l’état de santé de l’aidant.
Quelles difficultés pour les aidants ?
Les aidants peuvent consacrer jusqu’à 40 heures par semaine à accompagner leur proche, pour une durée de plus de 4 ans en moyenne. Qu’elle soit ponctuelle ou de longue durée, la prise en charge d’une personne en perte d’autonomie peut être propice à l’épuisement physique et psychologique. Les aidants s’épuisent à concilier leurs multiples responsabilités, ce qui impacte leur vie personnelle et professionnelle, mais aussi leur santé. Fragilisé, l’organisme est davantage sujet à des maladies ou accidents, il n’y a rien de surprenant à ce que les aidants aient parfois besoin d’aide.
Les proches aidants font aussi face à des défis financiers importants en raison de leur engagement à temps plein dans le soutien de leur proche :
Perte de revenus : La plupart des proches aidants quittent leur emploi ou prennent des mi-temps pour s'occuper de leur proche, ce qui entraîne une perte de revenus.
Coûts liés au maintien à domicile : Les frais médicaux, équipements spécifiques, déplacements pour les rendez-vous médicaux, et les adaptations du logement parfois nécessaires peuvent être coûteux. La majorité des personnes dépendantes étant à la retraite, elles n’ont souvent pas les ressources suffisantes pour faire face à ces dépenses. Leur proche aidant les soutient donc aussi financièrement.
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Quels besoins de santé pour les proches aidants ?
La prise en charge d’une personne en perte d’autonomie peut être propice à l’épuisement physique et psychologique. L’investissement est important et s’ajoute aux charges de la vie professionnelle, familiale, personnelle et sociale.
Souvent, l’aidant néglige son propre bien-être et a tendance à s’isoler. Angoisse, dépression, épuisement, troubles alimentaires ou du sommeil, maladies chroniques ou cardiovasculaires : fragilisé, l'organisme d’un aidant est davantage sujet à des maladies ou accidents. Cet oubli de soi peut altérer la capacité de l’aidant à prendre soin de son proche.
Il est donc essentiel pour les proches aidants d’être couvert par une complémentaire santé adaptée à leurs besoins.
Prendre soin de soi
Le stress physique et émotionnel associé à la prise en charge d'un proche peut avoir un impact sur la santé des aidants.
Gestion du stress : Les proches aidants sont plus susceptibles de souffrir de stress, de dépression et d'épuisement, nécessitant un soutien psychologique et émotionnel. Il est donc important de s’assurer d’avoir une couverture santé remboursant ces soins, afin de ne pas hésiter à y recourir en cas de besoin.
Contrôles réguliers : Les proches aidants, pour qui il est plus difficile de se rendre disponible, ont tendance à repousser les rendez-vous médicaux, et notamment les contrôles réguliers nécessaires pour chacun. Nous rappelons donc qu’il est essentiel de ne pas oublier sa propre santé.
Du temps pour souffler : C’est souvent plus facile à dire qu’à faire, mais prendre des pauses et se reposer de temps en temps est très important pour le bien-être. Il ne faut donc pas hésiter à recourir à des aides à domicile ou à solliciter des proches pour prendre le relai provisoirement.
De quelles aides puis-je bénéficier ?
Des solutions existent pour prévenir ces besoins de santé et soutenir les proches aidants. Ils peuvent également être accompagnés, formés, et bénéficier de soutiens humains pour se reposer.
Ainsi, des aides à domicile peuvent soulager le proche aidant de certaines tâches, comme faire les courses, préparer les repas, faire la toilette, aider au ménage ou au lever et au coucher. Se faire relayer, ponctuellement ou régulièrement, par des professionnels permet de se préserver, dans son propre intérêt et celui de son proche.
Parce que l’on n’est pas toujours préparé à devenir aidant, vous pouvez également être formé par des professionnels de santé, ou accompagné dans les multiples démarches. Enfin certaines prestations vous permettent de bénéficier d’enveloppes de services d’aide, et peuvent trouver des solutions de prise en charge de votre proche en cas d’incapacité temporaire, dans le cas d’une hospitalisation ou d’une maladie par exemple.
Il est aussi recommandé de se tourner vers des associations de proches aidants pour partager son expérience, en apprendre plus sur le quotidien de personnes dans la même situation, et bénéficier de conseils pratiques.
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Anticiper pour protéger ses proches
Les proches aidants sont souvent bien placés pour se rendre compte que des aides financières pour l’aménagement du domicile de la personne dépendante, ou le financement de paniers de services auraient pu être bien utiles.
Il est possible de bénéficier de ces garanties en souscrivant un contrat d’assurance dépendance avant l’apparition de la perte d’autonomie. Cette prévoyance permettrait, le cas échéant, à la famille du proche aidant, de ne pas faire face aux mêmes défis que le proche aidant lui-même.
