Publiée le 31 octobre 2023

L'inhumation ou la crémation sont des pratiques ancrées dans la plupart des cultures. Alors que certains optent pour des rituels funéraires traditionnels, d'autres cherchent des options plus contemporaines. Il existe donc des formes inhabituelles de rendre un dernier hommage aux défunts dans le monde, avec notamment des tendances écologiques. PRÉVOIR explore les cérémonies funéraires les plus originales.

Que veut dire inhumation ou crémation ?

On distingue généralement deux grands types de rituels funéraires : l’inhumation et la crémation.

L’inhumation, aussi appelée enterrement, désigne le fait d’ensevelir un corps dans le sol. C’est la pratique la plus répandue. 

La crémation consiste à réduire le corps en cendres en le brûlant. C’est la deuxième méthode la plus commune dans le monde.

Nous allons maintenant voir qu’il existe d’autres manière de procéder, souvent pour répondre à des convictions spécifiques, et notamment écologiques. 

Les différentes tendances écologiques à travers le monde 

Saviez-vous qu’il existe dans le monde des alternatives écologiques à l’inhumation ou la crémation ? Elles sont peu répandues, mais présentent tout de même des alternatives aux méthode classiques. Voyons ça.

Inhumations et écologie : tout est possible 

Il existe des méthodes alliant inhumation et convictions écologiques. En voici quelques-unes (listes non-exhaustives).

Les obsèques 100 % Made in France, dans le respect des productions locales

Le matériel nécessaire aux rituels funéraires, et notamment les cercueils, n’échappent aux tendances de productions actuelles : ils peuvent être produits dans différents pays pour réduire les coûts. Cependant, il est aussi possible de choisir des matériaux français, éco-certifiés et fabriqués en France, pour une consommation locale. 

Le cimetière vert pour une Inhumation écologique

Il existe des cimetières verts en Angleterre. Ils sont conçus pour des inhumations plus respectueuses de l'environnement. Les cercueils en bois sont remplacés par des urnes biodégradables ou des linceuls, et les tombes sont marquées par des arbres ou des plantes au lieu de monuments en pierre. Cela favorise la biodiversité tout en offrant un lieu de repos et de recueillement paisible.

La tour funéraire au Tibet, un retour à la nature

La tour funéraire, ou « l'inhumation dans le ciel », est une pratique funéraire unique au Tibet. Au lieu de l'enterrement traditionnel, les défunts sont déposés en plein air, sur des montagnes ou des sommets élevés, et parfois sur des plateformes (les tours) dédiées, pour être exposés à la nature et à ses forces de dégradation, notamment aux oiseaux charognards. L’objectif est de faire participer le défunt au cycle de la vie et de la nature.

Les tombes à ciel ouvert au Ghana

Au Ghana, il est parfois de coutume de créer des tombes à ciel ouvert. Les corps sont alors exposés à la dégradation naturelle. Des sculptures élaborées et des monuments sont construits sur ces tombes pour honorer le défunt, créant ainsi des œuvres d'art funéraires impressionnantes qui illustrent la vie du disparu.

La compostation, pour le respect ultime des convictions écologiques

Aux Etats-Unis, certaines entreprises proposent une forme d'inhumation tout à fait nouvelle, pour répondre aux tendances écologiques qui deviennent de plus en plus importantes. Il s’agit de la compostation. 

Comme vous l’avez surement deviné, avec cette méthode, les défunts sont placés dans des conteneurs spéciaux avec des matériaux organiques. Au fil du temps, le corps se transforme en compost fertile. Les proches peuvent l’utiliser pour faire pousser des plantes ou des arbres en mémoire du défunt

Les alternatives écologiques à la crémation

Il est possible de recourir à des méthodes de crémation variées, supposées être très respectueuses de l’environnement. 

L’urne biodégradable pour un retour à la nature

Il peut être possible dans certains pays d’opter pour une urne funéraire conçue pour se transformer en arbre après avoir été enterrée. C’est une jolie manière de créer un lieu du souvenir original et orienté vers la nature.

L’aquamation, pour une dispersion écologique

L’aquamation est parfois pratiquée en Australie. Le principe ? Le corps est plongé dans une solution alcaline portée à 200°C, ce qui le dégrade. La substante restante peut être versée dans la nature sans danger pour elle, selon un rituel similaire à ce qui est fait pour la dispersion des cendres après crémation.

La dissolution à l’acide : la crémation nouvelle génération

La dissolution à l’acide peut se faire en Angleterre : le corps est transformé en une poudre qui peut être placée dans une urne ou dispersée. Ce procédé n’émet aucune forme de pollution, contrairement à la crémation classique. 

La promession : une réduction écologique du corps

En Suède, il est possible de recourir à la promession pour rendre un dernier hommage à un être cher. En quoi cela consiste ? C’est une méthode d’inhumation selon laquelle le corps est plongé dans un bain d’azote, refroidi à très basse température, puis placé sur une table vibrante qui le réduit en particules. Cette procédure n’émet aucune particule de CO2, ni vapeur, ni fumée. La poudre est ensuite placée dans un cercueil biodégradable et enterré dans un cimetière ou utilisée comme engrais pour un arbre mémorial. Cette approche innovante vise à réduire l'empreinte environnementale des inhumations traditionnelles.

Qu’est-ce que la bio-incinération ?

La bio-incinération, aussi appelée résomation, peut-être pratiquée aux États-Unis. Le corps est placé dans une solution d’hydrolyse alcaline portée à 150-180°C et se dissout, là non plus, sans produire de pollution.

> Comment faire quand on ne peut pas se déplacer à des obsèques ?

Les autres alternatives

Même si elles ne sont pas forcément écologiques, il existe d’autres méthodes de rites funéraires originaux.

La congélation cryonique : l’espoir de la résurrection

La congélation cryonique est pratiquée aux Etats-Unis. Le corps du défunt est conservé indéfiniment à très basse température pour empêcher toute dégradation. Cette méthode ouvre l’espoir qu'à l'avenir, la technologie et la science permettront de réanimer la personne et de la guérir des causes de sa mort. 

Des feux d'artifice funéraires pour une dispersion originale

En Espagne, certaines entreprises proposent une cérémonie appelée «Cendre de Ciel». Les cendres du défunt sont utilisées pour créer un feu d'artifice personnalisé. 

Les proches assistent au spectacle lumineux et coloré, en hommage au défunt, avant de voir les cendres se disperser dans le ciel nocturne. 

Les réincarnations numériques : la longévité virtuelle

Avec l'avènement de la technologie numérique, une nouvelle forme d’hommage émerge : la création de réincarnations numériques, qui interviennent après une inhumation ou crémation classique.

Les défunts peuvent ainsi être recréés sous forme d'intelligences artificielles, qui interagissent avec les proches via des messages texte, des appels vocaux et même des hologrammes. Cette pratique permet de maintenir un lien virtuel avec les défunts et de préserver leur mémoire.

A noter : Il est important de connaître et de respecter ces pratiques qui répondent à des sensibilités propres à chacun. 

Où peut se dérouler une cérémonie funéraire en France ?

En France, toutes les méthodes que nous venons d’évoquer ne sont pas forcément autorisées. 

Les inhumations ont lieu dans les cimetières communaux, au maximum six jours ouvrés après le décès. Un défunt ne peut être enterré que dans le cimetière de la commune dans laquelle il résidait, dans la commune dans laquelle il est décédé ou à l'endroit où est situé le caveau familial. La sépulture est obligatoire, l'emplacement est loué à la commune durant un délai variable et il faut obtenir un permis auprès de la mairie : c'est une concession.

La crémation peut avoir lieu dans n'importe quel crématorium. Le plus souvent, il s'agit du crématorium le plus proche du lieu de décès ou du domicile du défunt. La cérémonie d'hommage peut se dérouler sur place. En France, la dispersion ou la conservation des cendres en propriété particulière (ou dans un jardin privé) est strictement interdite, certains espaces y sont dédiés.

Des solutions pour faire respecter vos dernières volontés

Vous avez une idée précise de vos dernières volontés ? Il existe des contrats d’assurances obsèques en prestations qui répondent au double objectif de financement et d’organisation des obsèques. 

Tout le monde peut souscrire ce type de contrat. Le principe est qu’au moment du décès de l’assuré, la compagnie d’assurance verse le capital garanti à l’opérateur funéraire désigné comme bénéficiaire au moment de la souscription. Les proches du défunt n’ont ainsi pas besoin de financer les obsèques. L’organisation des obsèques repose sur une convention de prestations d’obsèques adossée au contrat d’assurance. Prévoir celle-ci permet à l’assuré de choisir sa future cérémonie d’obsèques (selon les conditions prévues au contrat et les cérémonies autorisées en France). C’est la meilleure manière de s’assurer du respect de ses volontés et convictions. 

Pour en savoir plus sur les solutions pour préparer ses obsèques à l’avance, demandez votre magazine gratuit entièrement consacré au sujet.

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(1) BVA-PFG, «Les pratiques funéraires des français», 2018
(2) Ipsos pour La SEM Funéraire SFVP - les Français et les obsèques : perceptions et attentes - 2018.BCA-PFG, «Les français et les tendances funéraires», septembre 2018.
(3) BVA-PFG, «Les Français et les tendances funéraires», septembre 2018.